Jour 1 - Direction Barcelonette, Bayasse et Col de Restefond

Seb et moi sommes partis pour un road trip à moto sur la Route des Grandes Alpes. Au départ de Nîmes, parfois nous suivons la mythique route, et d’autres fois nous prenons des chemins de traverse via des pistes off road ! Pour connaître les épisodes précédents et avoir une vue d’ensemble de notre itinéraire, retournez sur cet article

7 août 2022, 9h nous quittons Nîmes, et nous suons déjà dans nos combi. 😅 Nous nous pressons de rejoindre l’autoroute et prendre de la vitesse pour se rafraichir. Pour retrouver le trajet original de la mythique route, nous devons la rejoindre au col de la Bonette pour poursuivre jusqu’à Thonon-Les-Bains et le Lac Léman. Cependant, dès notre première journée, nous ferons une exception off road en suivant l’itinéraire spécial de Seb. 🤯

De Bayasse au Faux col de Restefond, nous empruntons un chemin qui part d’un petit hameau de maison. Un monsieur nous observe monter le chemin, depuis son jardin… J’ai toujours cette appréhension que l’on soit sur un passage privé ou interdit, et que l’on se fasse jeter. J’ai l’âme aventurière, mais je ne suis pas une hors-la-loi !
Bref, c’est là que commence notre longue ascension. Et premier virage, BAM. On n’a même pas encore vraiment quitté le hameau que je bascule la moto 😅 Seb cache son amusement, et m’aide à relever ma BM. Et ce ne sera que le début ! J’ai arrêté de compter les chutes au bout de 10… 🙄 Seb est crevé, mais il m’encourage, il est devant, m’attend en prenant des photos et des vidéos. J’ai l’impression que la montée dure une éternité ! Je suis hyper concentrée, mais virage après virage, je prends davantage confiance. 💪

Et ça devient le kiffe 🤩

Je commence à comprendre : ma petite vieille de 2008 grimpe toute seule, elle déroule sans problème ! Ses roues dérapent, glissent, ricochent sur le gravier, les cailloux, la roche, mais elle tient bon ! J’apprends à lui faire confiance, elle fait son taf comme une cheffe, ses pneus neufs assurent, moi, je n’ai qu’à tenir le guidon… et ne pas caler… 🫣 ce qui arrive évidemment, et c’est comme ça que je me retrouve par terre.

J’ai les bras en compote à force de me cramponner à mes commandes, et mes petits doigts tremblotent à force de jouer de l’embrayage.

J’ai l’impression de m’être faite arnaquée : on n’est pas sur une piste Rouge 🔴 là, je suis sur une Noire ⚫️ : les innombrables lacets sont les pires, t’offrant 2 choix :

  • grimper les ravines creusées dans le sol
  • ou bien les éviter et te rapprocher dangereusement du bord du précipice…

J’avoue, j’ai laissé Seb monter ma moto 1 ou 2 fois, pour me sortir de l’ornière.

Enfin, Seb m’annonce qu’on rejoint bientôt la route ! Je regarde en bas, je prends conscience de ce que j’ai accompli… je suis soulagée, mais je suis super fière ! Il est bientôt 19h, je n’ai pas vu le temps passer, et j’ai réussi à gravir cette piste de la mort💀 Je me suis même plutôt bien amusée, en prenant quelques accélérations vers la fin ! (Entendons-nous bien, je n’ai quand même pas passé la 3ème…) .
Seb semble vraiment content de ma performance du jour et me propose une pause au bord d’un petit torrent avant de nous activer à chercher un endroit pour bivouaquer.

Les températures sont fraiches mais j’ai une énergie de dingue, je pars me laver dans le torrent ! On en profite également pour remplir nos gourdes pour la nuit et le petit-dej (réflexe de survie, Maîtres Bivouaqueurs Niveau 5).

Petit moment de gêne en dégainant les 2 gourdes en fer de mes sacoches : elles sont toutes cabossées 😬 Heureusement pas percées, elles ont juste un peu perdu en capacité 🙄

 

Leçon n°1 : Rien ne résiste dans des sacoches souples, à la chute d’une grosse de 200kg… Même bien emballé…

Rafraichis, hydratés, tout propres et un peu reposés, nous repartons. Il nous reste 30 min de piste roulante – easy😎 – jusqu’à la route en contrebas du col de la Bonette, au niveau du Faux col de Restefond. On est à 2 656 m d’altitude, et la fine grêle qui nous tombe sur le museau pendant quelques secondes, nous le rappelle et nous offre cependant une des plus belles images de la journée : un coucher de soleil, perçant entre un plafond de nuages gris bas et la piste ardoise.

Nous amorçons la descente vers la caserne de Restefond, et après quelques repérages, Seb nous trouve le meilleur spot pour bivouaquer : aux abords d’un chemin montant vers une ferme, à une cinquantaine de mètres d’un ruisseau (Seb : Maître Bivouaqueur, niveau 10)… On essaie de ne pas trop déranger nos voisines les marmottes, et on installe rapidement le campement, il est bientôt 21h et il fait presque nuit. Je suis trop contente de ma journée, et encore plus heureuse de déballer la tente et le matos pour la nuit !

Bivouac sous le Fort de Restefond

On connaît notre rituel bivouac par coeur : 

  • chacun défait ces sacs,
  • je monte la tente,
  • Seb commence à sortir la popote et préparer le repas,
  • je m’attaque aux matelas gonflables,
  • et Seb vient finir de m’aider à préparer nos sacs de couchage, rentrer nos affaires à l’abris de l’humidité.

Cette fois, grâce au volume supplémentaire qu’offrent mes sacoches, on a pu se permettre quelques luxes. Le mien : une couverture de camping IKEA dans laquelle je passe mes bras et m’enveloppe tel un burrito. 🤩 Kiff ultime !

Pas de feu ce soir, mais un bon repas chaud, à la belle étoile avec une vue sur les montagnes prises dans les éclairs de l’orage qui nous arrive bientôt dessus.

Pour retrouver l’itinéraire complet de notre road trip moto sur la Route des Grandes Alpes , c’est dans cet article.

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