Yamaha Ténéré 700 au Cap Kamenjak, Croatie

Mon Ténéré 700 a fêté ses 1an et demi cet été. J’ai donc déjà usé 2 trains de pneumatiques depuis l’acquisition de cette moto en 2019. Après les pneus Scorpion Rally de Pirelli qui équipent le Ténéré 700 à l’origine et les TKC 80 de Continental que j’ai inaugurés en Norvège l’été dernier, j’ai voulu tester les pneus Mitas E 07.

Cette année, nous avons pris la direction du sud de l’Europe pour un voyage de 2 semaines en itinérance depuis Nîmes, jusqu’en Croatie, en passant par l’Italie, faisant un crochet par la Bosnie et revenant par les montagnes slovènes. Je vous raconte ce périple dans un prochain article à venir ! Avant le départ, j’ai fait changer mes pneus et préparé ma bécane à parcourir les 4500 km qui nous attendent.

C’était donc une belle occasion pour faire un test des pneus trail Mitas E 07 tout neufs, et de vous faire mon retour d’expérience. 

Pourquoi les pneus Mitas E 07 pour mon Ténéré 700 

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Neufs

Mon choix s’est porté sur les Mitas E 07 tubeless pour différentes raisons. De part mon utilisation quotidienne sur route et l’usage attendu du Ténéré  sur chemins, il me faut des pneus mixtes. Les Mitas E 07 annoncent une utilisation 50 % route/tout-terrain. Même s’il existe la version E 07+ destinée à une utilisation à 60 % route, 40 % tout-terrain, j’ai opté pour les E07, car j’ai quelques plans pour aller sur chemins plus régulièrement 😉

Ensuite, j’ai beaucoup aimé la structure des crampons, dont le dessin confère à mon T7 un beau look enduro, fidèle à son ADN. 

Enfin, sur centralepneus.fr j’ai pu acheter mon train de pneus neufs pour seulement 180 €. Livré en 3 jours par transporteur, je ne peux qu’apprécier cette réactivité et recommander cette plateforme ! 

Test des pneus Mitas E 07 sur route, autoroute, route forestière et chemin pierreux de montagne

Sur la totalité de mon voyage de 4500 km en Europe, j’ai parcouru une bonne partie d’autoroute, des routes de campagne et quelques routes non goudronnées en Bosnie. Je me suis également payé le kiff de l’ascension du col du Sommeiller (alt. 3009m) à la frontière Franco-italienne, sur les hauteurs de Bardonnecchia. Laissant bagages et passagère au refuge de Scarfiotti, j’ai gravi l’ancienne piste militaire sur 12 km, de virages en épingles, d’ornières et de pierres. 

A la suite de cette expérience je peux donc vous affirmer que les pneus Mitas E 07 sont un excellent choix. 

Sur bitume le Mitas réagit plutôt comme le Scorpion Rally. Le grip assure une bonne tenue de route, sur surface sèche ou mouillée. 

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Testés sur routes et chemins

Il me tardait de les essayer en off-road. Et c’est la qu’ils sont les plus intéressants ! On est clairement en confiance même sur des pistes gravillonées et encore plus sur des chemins typés enduro. La structure du pneu permet une bonne adhérence en montée. Avec mon Ténéré 700, léger et puissant, je me sens grimper comme sur un tracteur, en toute sécurité. Sur les descentes les sensations sont les même, un vrai plaisir. 

Fin du test : après 4500 km ? 

A la fin de ce voyage, j’ai remarqué que la base des crampons se fissuraient un peu. Est-ce dû à la sensibilité à la pression vécue par d’autres utilisateurs ? La chaleur de l’été les a peut-être mis aussi à l’épreuve ainsi que le poids porté avec bagages et passager. 

Selon d’autres retours, on peut espérer une longévité entre 17 000 km et 20 000 km. Je n’en suis pas encore là ! Mais je mettrai à jour cet article dans quelques mois quand je devrais à nouveau changer de train de pneus, et on fera le compte. Je vous tiens au courant ! 

N’hésitez pas à me laisser vos propres retours d’expérience sur ces pneus. En êtes-vous satisfait à l’usure ? 

A l’heure actuelle, mon aventure prévue de 7 mois à destination du continent américain, reste toujours hypothétique, crise du coronavirus oblige… Cependant, mon road trip de cet été au Cap Nord, était un voyage de préparation pour beaucoup de raisons : matériel, équipement, fiabilité de ma moto, bivouac… Et il y avait notamment, une chose que je souhaitais vérifier sur la durée : le confort de la selle du Ténéré 700.

La selle du Ténéré 700 Yamaha

Lors de l’achat de ma moto, on m’avait dit que la selle n’est pas faite pour les grands voyages. La selle d’origine est plutôt une selle « enduro » et donc connue pour ne pas être confortable. Alors que le Ténéré 700 est fait pour le voyage ! En l’espace de quelques mois, j’ai déjà effectué un certain nombre de road trip sur quelques jours. Mais l’expérience Cap Nord de 10 000 km en 1 mois, devait être décisive pour savoir si mon fessier tiendrait le coup. Et conclusion : c’était une torture !

Selle d’aventurier du grand Nord

Impossible de rester assis plus d’1h30 d’affilée sur la selle ! Je devais sans arrêt faire des pauses. Et au fur et à mesure des heures et des jours, les pauses se rapprochaient de plus en plus. Rajoutez à cela la fatigue de la route, le mauvais temps… ce petit manque de confort avait de quoi, parfois, entacher mon enthousiasme… C’est pourquoi, j’ai vite rêvé de changer de selle à mon retour en France. Mais ce n’était pas pour tout de suite ! Sur les îles Lofoten, j’ai croisé un brésilien, en GS 1200 – un sacré baroudeur aussi- qui avait installé une peau de mouton sur sa selle. Mais, la Norvège, ce n’est pas le pays des moutons ! Alors, j’ai commencé à lorgner les peaux de rennes que l’on peut croiser dans tout magasin de souvenir en Laponie. Je m’adapte, je consomme local 😉 Et, enfin, j’ai trouvé mon bonheur : non pas une peau de bête entière, mais une petite découpe ronde, idéale pour une assise de chaise…. ou la selle de ma moto !

Le test de la peau de renne sur la selle

Après avoir traversé la France, l’Allemagne, la Norvège, la peau de renne fût une bénédiction pour mes fesses ! L’air de rien, une peau de renne, est vraiment épaisse : 4 bons centimètres, de poils douillets, blancs, gris ou marrons. C’était très réconfortant. Et relativement efficace ! Je pouvais désormais conduire 30 min / 1h de plus.

Mais ce n’est pas franchement une solution durable. Et elle a tout de même quelques inconvénients :

  • Comme elle n’est pas faite pour cette utilisation, la fourrure n’avait pas de système d’accroche. A chaque descente de la moto, elle n’a cessé de tomber. Et j’ai failli la perdre bon nombre de fois.
  • Ca prend la pluie ! et bien. Et ça sèche mal. Très mal. Et du coup, ça moisit.
  • Elle s’aplatit, au fil des heures… il faut lui rebrousser le poil de temps en temps…

Evidemment, ce n’était qu’une solution temporaire, inenvisageable dans le cas de mon voyage à travers les Amériques.

Remplacement de ma selle chez un sellier à Marseille

Avant de me rendre chez un sellier, je m’étais renseigné sur d’autres alternatives.

  • Yamaha, par exemple, propose à la vente une selle rallye pour le Ténéré 700. Il s’agit davantage d’un look et d’une question d’adhérence, plutôt que d’apporter du confort en plus. 375 € https://www.planete-yam.com/tenere-700/2436123-selle-rallye-tenere-700.html
  • Touratech, spécialiste de l’équipement moto, prévoirait de sortir une selle pour le Ténéré 700.
  • Il existe aussi les coussins de selles, qui ne me paraissent pas être une meilleure solution que. les peaux de rennes : pas pratiques et pas vraiment durables.

La Sellerie Baron à Marseille

Avec son devis à 130 € pour refaire la selle de mon Ténéré 700, c’est donc le sellier qui m’est apparut comme la meilleure solution.

Et Jean-Jacques Laupretre a fait un très beau travail ! Il a remplacé la mousse de ma selle par de la mousse Bultex, épaississant à peine la selle de base mais surtout en respectant parfaitement le design d’origine !

C’est donc une réussite totale ! Et j’y ai tellement gagné en confort, que je suis prêt à reprendre la route du Cap Nord, rien que pour refaire le trajet, sans souffrir !


Informations :

Sellerie Baron –
Jean-Jacques LAUPRETRE
50, boulevard Jean Moulin
13010 Marseille
04 91 80 14 62

Je voudrais partager avec vous les livres qui m’ont donné envie de me lancer dans mon road-trip panaméricain.

Tout d’abord, il y a « Départ », un livre photographique créé par The Sizoo Brothers que j’avais acheté à la librairie Mendo à Amsterdam. Les photos sont extraordinaires. Une vingtaine de photographes partagent leur aventure photographique et leurs voyages à travers le monde.
Dans le même style, il y a « Below Zero ». Un livre de photos sur la nature en plein hiver. Les images sont à couper le souffle. Les éditions Gestalten qui ont publié ce livre, proposent une large rubrique d’ouvrages sur le thème du voyage.

Ce sont également les éditeurs de « Sur la route » et « Road Trips ! ». Deux beaux livres sur les voyages motorisés à travers le globe. On retrouve dans le dernier des itinéraires à faire en moto, cartes à l’appui, sur tous les continents. Le récit est en revanche pas très bien écrit à moins que ce ne soit à cause de la traduction. Cependant, on prend beaucoup de plaisir à parcourir les photos et les idées de parcours sont intéressantes. « Sur la route »présente les différents modes de voyage que ce soit en 4X4, motos ou vans aménagés de tous genres.

Un autre livre de ma bibliothèque, s’intitulant également « Road trips » (éditions Textuel), raconte des voyages à travers l’Amérique des années 50 à 2015. On retrouve les photos de Bernard Plossu, photographe Marseillais mais également celles de 18 photographes d’exception comme Ryan MC Ginley qui a du surement inspirer le travail de Maud Chalard ou Théo Gosselin que je vous recommande de découvrir dès à présent sur Instagram.

Enfin, mon coup de coeur s’est porté sur le récit du road trip « L’aventure à moto ». Un voyage de New York à Ushuaia réalisé par deux amis d’enfance avec des BMW modèles GS R80. Le livre regorge d’anecdotes et surtout de très belles photos : un régal pour ceux qui hésiteraient encore à prendre la route. C’est d’ailleurs le livre qui m’a donné envie de me lancer !

Bon… Maintenant je préfère vous prévenir, si vous vous lancez dans ces lectures, vous risquez, comme moi, de vouloir tout quitter pour prendre la route…

Retrouvez ma sélection de lectures :

Mon partenaire, Yamaha France, m’a invité cette semaine à son siège situé à Saint-Ouen-l’Aumône pour me former sur le nouveau Ténéré 700. C’est la moto avec laquelle j’ai choisi de faire mon expédition à travers l’Amérique.

Elle n’a pas trop d’électronique à la différence des KTM ou GS de la même catégorie. Elle est légère, facile à conduire et très maniable sur la route ou les pistes. C’est pour moi la moto idéale pour le voyage au long cours.

Pendant ma formation mécanique, j’ai appris à diagnostiquer une panne électrique, réparer le radiateur de ma moto, changer une roue ou réparer une crevaison, changer mes freins, etc. La plupart des réparations sont faciles à effectuer ce qui m’a réconforté dans le choix de ce modèle de moto.
J’ai reçu les précieux conseils des meilleurs mécanos de chez Yamaha. C’était pour moi indispensable avant de prendre la route et de rencontrer surement quelques galères pendant mon périple.

Cerise sur le gâteau, je suis rentré à Marseille avec tout le pack Ténéré dont les fameux sacs étanches qui vont bien me servir pour transporter tout mon matériel pendant ses longs mois d’aventure.