Jour 2 - Col de Vars et Col de l'Assiette (Italie)

Seb et moi sommes partis pour un road trip à moto sur la Route des Grandes Alpes. Au départ de Nîmes, parfois nous suivons la mythique route, et d’autres fois nous prenons des chemins de traverse via des pistes off road ! Pour connaître les épisodes précédents et avoir une vue d’ensemble de notre itinéraire, retournez sur cet article

En redémarrant ce matin, je constate que j’ai du mal à passer la seconde. Littéralement. Ce n’est pas que je sois endormie, c’est vraiment ma pédale d’embrayage qui accroche, claque, et ne passe pas en seconde… Là, où je pensais qu’en fin de journée hier, c’était parce que ma moto fatiguait et qu’elle allait se remettre après une bonne nuit (oui, pourquoi pas ?), je réalise que c’est peut-être déjà la fin du voyage 😟 Après quelques tentatives, avec Seb, ma GS se réchauffe un peu, et parvient finalement à passer de la première à la seconde, non sans difficultés, mais cela nous permet tout de même de reprendre la route plus ou moins rassurés.

Je crois que, trop concentrée à ne pas caler pour ne pas vaciller, je me suis un peu trop cramponnée à mon levier d’embrayage… 🫣

Leçon n°2 : Lâcher l’embrayage 🤪

Nous nous arrêtons quelques minutes plus bas, à la Buvette de la Bonette. C’est un beau chalet, avec une immense terrasse avec tables et banc en bois, faisant face à la montagne d’où des cris de marmottes nous parviennent. On s’arrête prendre un café et un thé, et profiter de la douceur du matin, avant que rapidement les motards et cyclistes arrivent en masse sur ce passage bien fréquenté de la Route des Grandes Alpes.

C’est notre signal pour repartir, on n’aime pas la foule ni l’un ni l’autre. Alors direction Col de Vars. Et là, Seb me propose 2 options :

    • faire la piste du col du Parpaillon, bien connue des motards friands de sensations fortes.

    • ou un détour vers l’Italie pour ses nombreuses pistes facilement accessibles. 

On opte tous les deux pour les pistes italiennes, que l’on imagine moins fréquentées. Hop, on poursuit donc sur la Route des Grandes Alpes, direction le col de Vars et col de l’Izoard.

Col de l'Izoard en moto

Au col de l’Izoard, on s’accorde une pause burger au bord de la route. C’est très calme, nous avons donc tout le loisir d’admirer la scène qui se déroule devant nous : on voit un type en vélo débouler et crier à sa femme, qui s’était arrêté en voiture avec ses enfants, « mais qu’est-ce que tu fais ? Avance ! ». La pauvre mère avait fait un arrêt pipi pour ses enfants, et le cycliste, impatient, beugle sur sa femme qui devra l’attendre, elle, à la fin de sa descente. Sympa l’ambiance…

En arrivant à Briançon, nous retrouvons les fortes chaleurs, la circulation… Cela devient vite étouffant et nous dirigeons rapidement vers la frontière italienne puis Sestrière.
Première infidélité à la Route des Grandes Alpes.
Nous profitons de notre passage dans la station de ski olympique pour acheter notre diner : pâtes, sauce tomate et bière Moretti, bien sûr !

Les pistes de Sestrière jusqu'au Colle del'Assietta

Nous attaquons ensuite à ce qui m’a tout l’air d’être un dédale de pistes off-road. Heureusement, Seb sait où il va, de mon côté je suis obnubilée par la montée. Le chemin est parfois étroit et il arrive de croiser d’autres motards ou 4×4. J’ai acquis un peu plus d’aisance, mais cet itinéraire recèle de nouvelles difficultés. Nous atteignons le col de l’Assiette ( 2 472m) à 18h30. Je suis épuisée, et nous ne sommes pas au bout de la piste. Nous avons peut-être repéré un camping pour la nuit, plus bas. Il nous reste donc 1 h de descente. Nouvelle épreuve pour moi : les gravats rendent la trajectoire de ma moto plutôt incertaine et 2-3 passages me laissent sur le carreau😵. Enfin, grâce à un savant jeu de frein moteur et de légères pressions des commandes de frein, nous parvenons dans une vallée splendide !

 

Au pied d’un mur de sommets nous surplombant de plus de 1000m, nous dénichons effectivement un tout petit emplacement de camping exceptionnel. Absolument charmant, et totalement intégré à la nature environnante, seule une minuscule bâtisse en pierre sert d’accueil et de sanitaires. Une barrière en bois entoure cette espace, fermé par un portillon, et une table de pique nique trône au centre. Il y règne un silence absolu. Nous saisissons la gérante avant qu’elle ne rentre chez elle, après quelques bribes d’anglais échangés, nous prenons soin de choisir où planter notre tente.

Nous assistons à un coucher de soleil impressionnant, tranquillement installés sur nos fauteuils. Seules les cloches des vaches dans le champs à côté, rompent le silence, et s’approchent du camping au fur et à mesure que la nuit tombe.

Camping à Usseaux

Notre repas arrosé de Moretti est un délice dans cet environnement. Ici aussi c’est la canicule depuis des jours, alors la gérante nous a demandé de ne pas utiliser notre réchaud sur l’herbe sèche. Nous nous installé au bord du lavoir en grès. Nous distinguons de l’autre coté du champs des vaches une ferme. En regardant sur Google Maps, nous apprenons que c’est un gîte… et l’envie d’un bon dessert fait maison nous prend ! Nous nous y rendons à pied, dans la pénombre. Et notre visite n’aura pas été vaine, nous avons en effet pu obtenir un dessert et gouter leur production de génépi au plus grand plaisir de Seb 🙂 Nous repartons évidemment avec une bouteille d’alcool de plantes, cultivées juste à côté de la bâtisse.
La nuit est noire, et j’entend au loin un chien qui garde un autre troupeau. Je me couche en me disant que je ne serais pas surprise qu’un loup 🐺 rode pendant la nuit dans un coin pareil….

 

Pour retrouver l’itinéraire complet de notre road trip moto sur la Route des Grandes Alpes , c’est dans cet article.

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